La vérité derrière l’histoire des « surhumains»
- 3 Minutes de lecture
- 1 mars 2018
- kitwan
La vérité derrière l’histoire des « surhumains»
Aujourd’hui, c’est la Journée Zéro Discrimination. Il s’agit d’un événement annuel mondial organisé pour la première fois en 2014 par l’Organisation des Nations Unies (ONU), dans le but de combattre les discriminations visant les personnes atteintes du VIH/SIDA. Depuis lors, cette journée a été célébrée chaque année afin de promouvoir l’égalité dans le cadre des pratiques quotidiennes et de la législation, et ce pas seulement en ce qui concerne le VIH/SIDA mais universellement. Mais qu’en est-il de la discrimination dans la société actuelle ?
Vous rappelez-vous de la glorieuse vidéo intitulée « We're The Superhumans » (Nous sommes les surhumains) produite par Channel 4, la chaîne de télévision britannique, à l’occasion des jeux paralympiques de Rio en 2016 ? De nombreuses personnes en situation de handicap ont trouvé que le contenu de cette vidéo était plutôt discordant par rapport à leur expérience de la réalité. Parmi elles, Will Pike.
Will Pike, un homme devenu paraplégique après avoir survécu à l’attaque terroriste de Bombay en 2008, a tourné une vidéo parodique en réponse à la vidéo de Channel 4. Il montre ainsi de façon humoristique, que, contrairement à ce qu’évoque l’intitulé de la vidéo, « Yes I Can », même les activités quotidiennes basiques sont rendues difficiles par l’inaccessibilité de différents lieux.
Malheureusement, Will Pike n’est qu’une des nombreuses personnes devant faire face à de telles inégalités. En septembre dernier, le journal britannique The Guardian a invité sept personnes atteintes de différents handicaps à tenir un journal pendant 1 mois afin de documenter la réalité des personnes en situation de handicap vivant actuellement en Grande-Bretagne. Quatre participants ont eux-mêmes été surpris et ont confié que ces journaux les avaient fait réaliser à quel point les inégalités auxquelles ils font face chaque jour sont profondes.
Ces journaux ont mis en lumière un certain nombre de problèmes courants qui contribuent à faire des personnes en situation de handicap des « laissés-pour-compte de la société », aussi bien sur le plan physique que mental :
- infrastructures peu accessibles responsables de déplacements fastidieux et de perturbations sociales ;
- législation floue ne parvenant pas à protéger les droits des personnes en situation de handicap en termes d’emploi et d’aides sociales ;
- représentations inappropriées diffusées par les médias favorisant davantage d’incompréhensions et de discriminations vis-à-vis des personnes en situation de handicap.
La déclaration d’un des sept rédacteurs de journaux décrit parfaitement, si tant est que nous devions le définir, le handicap universel dont la société souffre : les besoins les plus basiques des personnes en situation de handicap sont négligés « d’une manière qui n’existerait pas si tout le monde avait ces besoins ».
La question suivante se pose ensuite : comment surmonter les discriminations ? L’article du Huffington Post « Top 5 Ways to Overcome Discrimination » (Top 5 des solutions pour surmonter les discriminations) en arrive à la conclusion que la meilleure façon de surmonter les discriminations est de commencer par un travail sur NOUS-MEMES !
Voici une bonne démonstration des stratégies mentionnées dans l’article, regardez cette conférence TED menée par Liam Doyle, un ardent défenseur des personnes en situation de handicap qui est originaire des Etats-Unis.
Nous ne pouvons pas vaincre les discriminations seuls et devons défendre l’égalité. Comme Liam la souligne à la fin de son discours, il n’est pas nécessaire d’être en fauteuil roulant pour défendre les personnes en situation de handicap. Nous sommes capables de relever des défis, qu’ils soient physiques ou mentaux. Durant ce processus, nous pourrions bien découvrir une force que nous ne pensions pas trouver en nous !
Nous vous invitons à exprimer votre opinion et à partager vos expériences relatives à la discrimination dans notre Communauté dédiée à la défense des droits des personnes atteintes de lésion médullaire.
[traduction de la publication originale en anglais]