C'est l’automne. Le temps plus frais et les feuilles orangées annoncent la saison de la chasse.
- 4 minutes de lecture
- 25 octobre 2019
- Sorli
C'est l’automne. Le temps plus frais et les feuilles orangées annoncent la saison de la chasse.
Ce billet est consacré à un projet mené en Norvège afin d’encourager les personnes à mobilité réduite à chasser et de les impliquer dans cette activité. En outre, nous nous pencherons sur quelques-uns des bénéfices pour la santé des activités en plein air.
La chasse est l'une de nos plus anciennes traditions. Les êtres humains ont été des chasseurs et des cueilleurs durant des millénaires. Dans la société moderne actuelle, la chasse est en premier lieu un loisir et elle incarne l’expérience de la nature.
D'après l’association ChasseSuisse, la Suisse compte environ 30 000 chasseurs enregistrés. Le cerf, le chevreuil, le sanglier, le renard et le blaireau sont quelques-unes des espèces que vous pouvez chasser. ChasseSuisse affirme que la chasse est nécessaire pour maintenir une diversité équilibrée des espèces sur le long terme et qu'il s’agit d'un moyen pour préserver et maintenir les habitats de la faune sauvage endémique.
La chasse pour tout le monde
L’Association norvégienne des personnes handicapées et l’Association norvégienne des chasseurs et pêcheurs ont initié en 2016 un projet pilote de 2 ans appelé La chasse pour tout le monde. Il a été inspiré par un projet similaire mené en 2012 en Suède. L'objectif principal du projet norvégien était de faciliter et de promouvoir les possibilités de chasse et d'activités en plein air pour les personnes en situation de handicap.
Moyennant certains ajustements, les participants ont pu profiter d’expériences en plein air qui leur auraient été difficilement accessibles autrement. Toutefois, avant la première chasse, ils ont tous dû terminer la formation et réussir le test d'aptitude à la chasse.
Divers équipements et outils aident les personnes à mobilité réduite à participer à la chasse et aux activités en plein air. Il existe plusieurs véhicules motorisés conçus pour se déplacer hors route et plus loin dans les terrains. Bien que les participants aient été amenés à tester les fauteuils roulants hors route durant le projet, il n’est pas encore légal de chasser depuis un véhicule motorisé en Norvège. Toutefois, il est en réalité possible d'utiliser des fauteuils roulants classiques pour la chasse tant que la zone de chasse est facile d'accès.
Guro Konstanse Frønsdal, qui a participé à ce projet, a déclaré
« Le simple fait d’être dehors dans la nature me procure un immense sentiment de liberté. J'ai de la chance de faire partie d'un environnement social aussi agréable et accueillant. Il est aussi plus facile de se joindre à d’autres personnes qui sont dans la même situation que moi. »
Le responsable du projet, Leif Arild Fjellheim, a déclaré au magazine norvégien Jakt & Fiske
« C’était un plaisir de participer à ce projet. Cela a montré ce que les utilisateurs de fauteuil roulant pouvaient faire moyennant des outils relativement simples et abordables. »
L'Association norvégienne des personnes handicapées a conclu que le projet a été un franc succès. Il a offert un éclairage unique et représente une bonne base pour mener de futurs travaux sur les activités en plein air pour les personnes à mobilité réduite.
Nature et santé
Il y a généralement beaucoup de temps morts durant la chasse, lorsque le chasseur attend la proie et peut simplement apprécier la nature et le silence. Même si la chasse n’est pas toujours fructueuse, le fait d’être en plein air procure beaucoup de bénéfices.
D'après une étude expérimentale menée au Japon, passer du temps dans la forêt – ce qui est nommé « bain de forêt » dans l’étude – peut être bénéfique à bien des égards. L'étude a montré que l’environnement forestier peut abaisser la pression artérielle, diminuer le rythme cardiaque et favoriser de plus faibles concentrations de l’hormone du stress cortisol. Un autre travail de revue a également montré des résultats similaires.
Par ailleurs, l’université du Michigan a réalisé une étude sur les effets cognitifs de l’interaction avec la nature. Les chercheurs ont comparé un groupe de sujets ayant marché dans des environnements naturels à un groupe de sujets ayant marché dans des environnements urbains. Les résultats de l’expérience ont montré un plus grand bénéfice sur la mémoire à court terme chez les personnes ayant passé du temps dans des environnements naturels par rapport à l’autre groupe. Une autre expérience menée dans le cadre de cette étude a montré que le simple fait de regarder des photos de nature pouvait entraîner davantage d’améliorations cognitives par rapport au fait de regarder des photos de zones urbaines.
Globalement, il existe beaucoup de bonnes raisons de passer du temps en plein air. Etre dehors dans la nature peut être profitable pour la santé sur différents plans, notamment en entraînant une baisse de la pression artérielle, une diminution de la production d’hormones du stress et une amélioration de la fonction cognitive.
Si vous souhaitez en apprendre davantage sur la chasse en Suisse, rendez-vous sur le site internet ou la page Facebook de ChasseSuisse. Un célèbre chasseur suisse en fauteuil roulant est l'ancienne star du ski Silvano Beltrametti, comme il le raconte dans cette interview.
Que pensez-vous de la chasse ? Quel genre d'activités en plein air appréciez-vous ?
[traduction de la publication originale en anglais]